(Bénin Révélé Mag) – Séidou Boni Kpègounou, le procureur de la République près le tribunal d’Abomey-Calavi, a rendu public les statistiques relatives à la lutte contre les formations sanitaires illégalement installées dans la commune d’Abomey-Calavi. Lutte enclenchée depuis un moment sur son territoire de ressort. Information donnée le 26 septembre 2018, au cours d’une rencontre avec les hommes des médias.
De la communication de Séidou Boni Kpègounou, il ressort que sur 391 formations sanitaires privées toutes catégories confondues dans la commune d’Abomey-Calavi, seules 180 sont autorisées, 98 n’ont aucune autorisation et fonctionnent dans l’illégalité absolue, 65 disposent d’une autorisation d’ouverture uniquement, 43 justifient seulement d’autorisation d’exercice en clientèle privée et cinq sont en cours d’obtention des autorisations d’ouverture et d’exercice en clientèle privée.
Séidou Boni Kpègounou confie que ces statistiques ont été obtenues grâce à une démarche précise menée en trois étapes. Alors, la première phase a consisté aux collectes des données par les officiers de police judiciaire (OPJ) et les agents de la direction départementale de la Santé (Dds) de l’Atlantique, qui ont procédé à un recensement systématique de toutes les formations sanitaires privées légales et/ou illégales de leurs ressorts respectifs.
Une seconde phase a consisté à la concertation entre parquet, Dds et Opj pour harmoniser les informations afin de ressortir une liste conjointe de 391 formations sanitaires privées toutes catégories confondues.
La troisième et dernière phase est celle de la répression qui a démarré selon les propos du procureur, le 24 septembre 2018, avec l’ouverture d’enquêtes contre les promoteurs et de la poursuite de ceux qui exercent en marge de la législation et ce, dans le respect des textes de la République.
Selon Séidou Boni Kpègounou, il y a déjà des procédures engagées contre deux personnes, poursuivies en flagrant délit pour exercice illégal de la médecine et placées sous mandat de dépôt. Aussi, une enquête a été ouverte contre une promotrice et ses agents dont la clinique se trouve à Adjagbo dans l’arrondissement d’Ouèdo.