(Bénin Révélé Mag) – Un colloque national a été organisé par les populations d’Athiémé, rassemblés dans d’une association baptisée « Réseau Midedji ». Sous le parrainage de Romuald Wadagni, le ministre de l’Economie et des Finances et de Jean-Baptiste Satchivi, le président de la Ccib et en présence de Joseph Djogbénou, garde des sceaux, ministre de la Justice, ce colloque, tenu le 23 décembre 2017, a porté sur les inondations cycliques dues à la montée des eaux du fleuve Mono pour le cas de leur ville.
A Athiémè, le rapport aux eaux fluviales est tout autre. Le président du Réseau Midédji, Urbain Amègbédji, s’étonne du fait qu’« ailleurs, les gens dominent la mer, la repousse », alors que depuis plus de 50 ans les populations d’Athiémé dans la commune du Mono, fuient devant les eaux. Il s’offusque de la passivité face aux inondations qui entraînent des pertes en vies et d’importants dégâts matériels.
Pour Joseph Anani, maire de la commune, le principal défi demeure avant d’en appeler à une synergie d’actions de tous, le contrôle du fleuve pour en faire une opportunité de développement.
« Nous avons décidé d’inverser les choses, d’inventer des solutions », clame Urbain Amègbédji, qui, en espérant que ce colloque contribue à l’atteinte de cet objectif, pense par ailleurs que les lâchées d’eaux du barrage de Nangbéto, associées aux crues naturelles et cycliques sont sources de malheur par la population. Selon lui, au sortir de ce colloque, on ne devrait plus fuir un petit fleuve comme le fleuve Mono.
Pourtant, des points de vue des ministres Joseph Djogbénou et Kakpo Mahougnon, le fleuve ne saurait être un problème. Il est plutôt une solution qu’il faut réussir à installer dans les perspectives pour en faire un atout de développement. Le ministre Joseph Djogbénou suggèrera d’ailleurs la mise en place d’un comité scientifique de veille, pour enrichir les travaux de recherches en rapport avec les inondations, le fleuve Mono et ses opportunités.
Parrain de l’évènement, Jean-Baptiste Satchivi, indique que les débordements du fleuve doivent être considérés comme des appels pour que la communauté d’Athiémé puisse, à l’image d’autres localités du monde bordées de fleuve ou de mer, y tirer son bonheur.