Pourquoi Bolt et d’autres opérateurs VTC sont dans le collimateur des autorités tunisiennes
Des centaines de chauffeurs de taxi tunisiens bloquent une route de tramway pour protester contre la nouvelle hausse des prix du carburant à Tunis, le 15 avril 2019. © Yassine Gaidi/Anadolu Agency via AFP
Publié le 25 mars 2025 Lecture : 1 minute.
À Tunis, ils ont acquis leur popularité en aidant à remédier à l’insuffisance des réseaux de transports en commun. Pourtant, les opérateurs de taxis VTC comme Bolt, le plus utilisé, sont dans le collimateur des autorités qui, par la voix du ministère de l’Intérieur, ont décidé de suspendre leurs activités en Tunisie.
Selon un communiqué de la Garde nationale, son « pôle financier a découvert des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale chez des gestionnaires d’applications de transport de passagers par taxis privés ». Une source proche du dossier confie à l’AFP que Bolt serait la principale application visée.
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Les autorités reprochent à ces sociétés d’opérer sans licence légale ou d’utiliser de « fausses autorisations ». Elles disposeraient aussi de comptes bancaires depuis lesquels elles effectueraient des transferts illégaux de fonds vers l’étranger, « en violation de la réglementation en vigueur ».
L’ouverture de cette enquête a provoqué la radiation de ces entreprises du registre du commerce, et la fermeture de leurs sièges. Le communiqué précise aussi que 12 millions de dinars ont déjà été saisis par la justice sur les comptes de ces sociétés.
Bolt veut contester les résultats de l’enquête
Bolt, la principale concernée, nie catégoriquement les accusations des autorités tunisiennes. D’après un porte-parole de la compagnie basée en Estonie, qui requiert l’anonymat, « les accusations du gouvernement tunisien contre Bolt sont totalement infondées ».
Il estime que cette enquête a été ouverte « alors que le gouvernement tunisien essaye de lancer sa propre application de VTC ». « Nous pensons donc qu’ils essayent de nous écarter du marché tunisien avec cette enquête », avance-t-il. « Toutes les opérations de Bolt en Tunisie sont conformes à la législation locale, c’est pourquoi nous avons décidé de contester les résultats initiaux de l’enquête gouvernementale », ajoute le représentant de l’application.
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(Avec AFP)
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Article écrit publié en premier sur JeuneAfrique.Com