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Ousmane Sonko : « Nous ne voulons pas que le pays s’arrête, malgré la situation »

Publié le 22 février 2025 Lecture : 2 minutes.

« La vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Ce qui ressort de ce rapport est particulièrement catastrophique et inquiétant et nécessite de la part de nous, citoyens sénégalais, un vrai sursaut », a lancé le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à propos du rapport sur la gestion des finances publiques du pays entre 2019 et 2024, sous l’ex-président Macky Sall, lors d’une séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, vendredi 21 février.

Le 13 février, le gouvernement sénégalais avait annoncé de possibles poursuites judiciaires contre les auteurs des « manquements graves » révélés la veille par la Cour des comptes dans ce rapport, qui invalide les chiffres officiels sur la dette et le déficit budgétaire, notamment, sous Macky Sall. Il a été publié après que le régime de l’ex-président (2012-2024) a été accusé fin septembre par Ousmane Sonko d’avoir falsifié les chiffres des finances publiques.

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« L’exploitation du rapport a permis de relever des manquements graves qui pourraient revêtir diverses qualifications pénales », dont des « faux en écriture, détournements de deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite », avait précisé à la presse le ministre de la Justice, Ousmane Diagne. Ces faits pourraient, selon lui, impliquer notamment d’anciens ministres et des directeurs généraux.

Audit de « l’effectif réel dans la fonction publique »

La Cour des comptes, une institution de contrôle indépendante, a souligné dans son rapport que les faits relatés sont « présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal ». L’encours de la dette représente 99,67 % du PIB, un taux « supérieur » au montant annoncé par le précédent régime, selon le rapport. Le déficit budgétaire « recalculé » par la Cour pour l’année 2023 est, par exemple, de 12,3 % contre les 4,9 % annoncés. La Cour a également pointé « une dette bancaire importante contractée hors circuit budgétaire » et « non retracée dans les comptes de l’État ».

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En réponse à une question d’un député de l’opposition, le Premier ministre a lancé dans l’hémicycle : « Ce que vous avez fait est un crime et vous êtes tous impliqués. Vous rendrez tous compte. » Alors qu’il a été plusieurs fois interpellé par les députés sur les solutions à la situation économique actuelle du pays, il a précisé : « On n’est pas là pour pleurnicher ou s’apitoyer sur notre sort. » Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas dans l’austérité, nous ne voulons pas que le pays s’arrête, malgré la situation ».

Le Premier ministre a annoncé des mesures de « rationalisation », et un audit, d’ici la fin du mois d’avril, de « l’effectif réel dans la fonction publique ». Concernant les dépenses de l’État, « l’accent sera mis sur la centralisation de certains achats », a-t-il affirmé. « Elle concernera les véhicules administratifs et le carburant, les titres de transport, le mobilier et matériel de bureau, le matériel informatique etc. »

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(avec AFP)

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