Nigeria : un attentat-suicide jihadiste tue 27 soldats dans le Nord-Est
Publié le 27 janvier 2025 Modifié le 27 janv. 2025 à 12h36 Lecture : 2 minutes.
L’armée du Nigeria a mené une offensive dans le nord du pays, à la suite d’une nouvelle attaque jihadiste. Le 24 janvier, un attentat-suicide a en effet entraîné le décès de 27 soldats, qui, ont confié deux sources militaires à l’AFP, assiégeaient un bastion de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).
L’attaque s’est produite vers 21 h 30 heure locale dans la localité de Damboa (État de Yobe). « Elle a causé la mort de 27 soldats, dont le commandant, et en a grièvement blessé plusieurs autres », a commenté un officier sous le couvert de l’anonymat. D’après son témoignage, auquel s’ajoute celui d’un autre officier, un kamikaze a précipité son véhicule, dissimulé sous un épais feuillage et chargé d’explosifs, sur un convoi de troupes. « Il faisait nuit, raison pour laquelle les hommes n’ont pas bien vu ce qu’il se passait autour d’eux », a précisé l’un des deux militaires.
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Les autorités militaires nigérianes n’ont, pour l’heure, fait aucune déclaration.
Scission de Boko Haram
L’Iswap s’est séparé du courant principal de Boko Haram en 2016. Devenu une faction dominante, il s’est emparé de territoires jusque-là sous le contrôle de Boko Haram, notamment le triangle de Tombouctou et la forêt de Sambisa, une réserve de chasse aujourd’hui bastion jihadiste. Le groupe a l’habitude de poser des mines en bord de route et de piéger des convois de troupes avec des explosifs.
Ces attaques jihadistes sont récurrentes au Nigeria : en novembre 2024, cinq soldats ont été tués et dix autres blessés lorsque des combattants de l’Iswap s’en sont pris à une base dans le village de Kareto, près de la frontière avec le Niger. Au début de janvier 2025, neuf autres soldats ont été tués dans l’État de Borno, lors de l’attaque d’une base militaire.
Civils visés par les jihadistes
Les jihadistes s’en prennent aussi aux populations civiles, en enlevant des femmes et des enfants dans les villages. L’Iswap et Boko Haram prennent de plus en plus souvent pour cible les agriculteurs, les pêcheurs, les bûcherons, les éleveurs et les collecteurs de ferraille. Ils les accusent d’espionnage au profit de l’armée et des milices locales qui les combattent.
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Dans le nord-est du Nigeria, la lutte antiterroriste a déjà causé la mort de 40 000 personnes et fait environ 2 millions de déplacés en l’espace de quinze ans.
(Avec AFP)
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