[Bénin Révélé Mag] – Après le Conseil des Ministres du 20 mars 2019, le Président Patrice Talon a reçu en audience la Plateforme des Organisations de la Société civile. Avec ses hôtes, il a discuté de l’atmosphère préélectorale.
Les OSC lui ont exprimé leurs appréhensions quant au climat préélectoral, ainsi que leur satisfaction pour sa démarche consistant à rechercher l’inclusivité des législatives. Elles ont souhaité que les partis politiques soutenant l’action du Gouvernement puissent participer pleinement au débat en cours pour faire avancer les choses.
Patrice Talon qui a remercié les acteurs de la société civile pour leur rôle de veille, leur a expliqué les objectifs des réformes qu’il conduit et surtout le souci de rationnaliser le paysage partisan de notre pays, afin d’avoir à terme, de vrais partis politiques, à influence nationale, et qui génèrent des dirigeants de qualité.
Pour Patrice Talon en effet, toutes les autres réformes engagées doivent être soutenues par celle du système politique et partisan, car c’est la qualité du personnel politique impacte la vie nationale dans tous les secteurs.
Il a partagé avec ses hôtes, l’impérieuse nécessité d’engager notre pays dans la voix du sérieux. En effet, a-t-il suggéré, c’est ce qu’il nous a manqué jusqu’ici ici et qui fait que nous ne nous développons pas.
Il a, par ailleurs, rappelé que les textes aujourd’hui querellés ont fait l’objet de débats des acteurs avant leur adoption par l’Assemblée nationale. A cet effet, il a souligné que la Charte des Partis en particulier, a été voté presqu’à l’unanimité des députés. Ce qui doit faire s’interroger sur les motivations de ceux qui en demandent l’abrogation aujourd’hui. Aussi Patrice Talon a-t-il rappelé que chaque fois que les députés de l’opposition ont fait échec à des textes de loi qu’il a soumis au parlement, il s’est incliné en bon démocrate.
Dans leur ensemble, les acteurs de la société civile présents (Mme Fatouma BATOKO ZOSSOU, Gustave ASSAH, Ralmeg GANDAHO, Martin ASSOGBA, Maryse GLELE AHANHANZO et autres) ont reconnu la nécessité et la pertinence des réformes engagées. Certains d’entre eux diront même : « Si on remet en cause les réformes, le pays est foutu ! » ou encore « Quand on est démocrate, on suit les textes »
Leur plaidoyer a ensuite consisté à exhorter à ce que l’aboutissement de toutes les discussions en cours permettent que la 8ème législature soit effectivement installée le 15 mai 2019 et pas après. Ce à quoi Patrice Talon a répondu qu’il n’a pas le pouvoir de suspendre le processus électoral, mais qu’il est de son devoir de travailler à la tenue des élections à bonne date. Ce à quoi il s’est engagé, invitant les OSC à poursuivre leur œuvre de sensibilisation des populations pour des élections pacifiques.
Pour les acteurs de la Plateforme, tous les aménagements peuvent être apportés, le cas échéant, au processus. Mais la date butoir du 15 mai doit être maintenue coûte que coûte.
Par Laurent Adjovi, Bénin Révélé Mag