Scandale du nouveau siège du Parlement : voici les décisions du gouvernement de Patrice Talon
Il sera question de faire assurer la surveillance du chantier ; de situer les responsabilités des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet et engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des malversations constatées ; de procéder à la résiliation amiable ou par voie judiciaire des contrats relatifs aux travaux de construction du siège de l’Assemblée nationale ; et de procéder au recouvrement des sommes dues et à la réparation des dommages causés à l’Etat par le maître d’ouvrage délégué et les autres entreprises prestataires sur le chantier.

(Bénin Révélé Mag) – Sous la présidence du Chef de l’Etat, Patrice Talon, le conseil des ministres du 16 mai 2018 s’est penché sur le rapport d’audit du chantier du siège de l’Assemblée nationale et a pris les mesures idoines qui vont de la rupture des contrats au recouvrement des sommes dues à l’Etat en passant par des poursuites judiciaires.
Quatre principales décisions ont été prises sur ce dossier. Ainsi, il sera question de faire assurer la surveillance du chantier ; de situer les responsabilités des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet et engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des malversations constatées ; de procéder à la résiliation amiable ou par voie judiciaire des contrats relatifs aux travaux de construction du siège de l’Assemblée nationale ; et de procéder au recouvrement des sommes dues et à la réparation des dommages causés à l’Etat par le maître d’ouvrage délégué et les autres entreprises prestataires sur le chantier.
A l’étape actuelle, le Maître d’ouvrage délégué (SERHAU SA), a déjà encaissé pour la réalisation de ce chantier 22.664.019.976 de F.Cfa, soit 50,2% du coût d’objectif, pour un taux d’exécution physique global d’environ 45,71%. Or, selon l’audit, pour achever les travaux, il faudra encore mobiliser 22.501.709.588 de F.Cfa, sans la garantie de la durabilité de l’ouvrage érigé sur un sol marécageux, avec des défaillances techniques graves.
Le Conseil a donc pris acte de la volonté de la majorité des députés de voir arrêter les travaux en vue de construire un nouvel édifice sur un autre site, et d’engager la responsabilité de toutes les personnes impliquées.
On voit que l’examen de ce dossier en conseil des ministres, pour les mesures appropriées, intervient après la communication du gouvernement sur le sujet aux députés. Il est alors à penser que le gouvernement restera fidèle à sa méthode et soumettra le dossier à la Justice. La durée de la procédure judiciaire ne saurait empêcher le gouvernement de prendre la décision qui convient et quel que soit le temps qu’elle mettra à le vider, la justice finira par situer les responsabilités.
La liste des sociétés dont les contrats sont à résilier :
Gros œuvre : BENIN BATISSES TP, RCB, GAMEF, BETAFRIC, JUBIT.
Menuiserie bois : COMOVEP
Menuiserie alu : ECOMA
Menuiserie métallique et ferronnerie : CIA
Electricité courant fort, groupe électrogène, ascenseur : SEIB
Courant faible : SEIB
Revêtement, peinture, étanchéité : EBS, CNC, ECMA, DYJESK, ABD, ERUDIT, HBP
Climatisation, ventilation : SEIB
Plomberie sanitaire : SOGEI
Aménagement intérieur : MAYARICK
Construction de voie ceinturant le site : LOGIC
Eclairage du chantier : ADJAF SERVICES
Bureau de chantier : ARCHICAD
Maître d’œuvre : GROUPEMENT TROPHEE
Contrôle d’ingénierie : GROUPEMENT ACL-GEO CONSULTING
Bureau de contrôle technique : SOCOTEC
Laboratoire : CNERTP.