Publié le 23 novembre 2024 Lecture : 2 minutes.
La mesure sera exécutoire dès le 26 novembre, a affirmé un responsable de Joliba TV News sous couvert de l’anonymat. La Haute autorité de la communication (HAC) malienne a pris la décision de fermer la chaîne privée locale en lui retirant sa licence, avait-il déclaré précédemment. La mesure survient après une plainte, le 12 novembre, du Conseil supérieur de la Communication du Burkina Faso contre Joliba TV News.
Cette plainte faisait suite à la sortie d’Issa Kaou N’Djim, figure politique malienne connue pour avoir soutenu le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avant de prendre ses distances. Issa Kaou N’Djim avait tenu, lors d’une émission sur la chaîne, « des propos jugés gravissimes » par Ouagadougou, contre les militaires au pouvoir dans ce pays voisin du Mali. Par ses propos, il a remis en cause « la énième tentative de déstabilisation du Burkina Faso » en affirmant qu’elle « n’est qu’un montage », avait estimé l’autorité de régulation des médias du Burkina Faso.
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Cette dernière avait alors prié la HAC malienne « de réserver toute suite qu’elle jugera appropriée à la diffusion de cette émission ». La HAC avait ensuite reproché à la chaîne privée des « violations de l’éthique et de la déontologie » et une « atteinte à un chef d’État étranger » notamment, selon des sources proches de cet organe.
Jugement en décembre
Issa Kaou N’Djim a été placé sous mandat de dépôt à Bamako le 13 novembre pour « offense commise publiquement envers un chef d’État étranger ». Il doit être jugé le 23 décembre.
L’ancien Premier ministre malien Moussa Mara dit avoir appris avec « une profonde tristesse, mais également une grande inquiétude » la décision de la HAC, dans un texte publié sur Facebook. Il invite le régime malien « à œuvrer à garantir [les] libertés [de la presse et d’opinion] et à les protéger, car sans elles, aucune stabilité sociale, politique ou institutionnelle ne sera durable ».
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Le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des régimes militaires à la suite de putschs entre 2020 et 2022, ont pris des mesures répressives contre la presse, suspendu l’accès ou la diffusion de plusieurs médias – notamment étrangers – et réduit au silence ou emprisonné des journalistes et autres voix critiques. Ils ont fondé avec le Niger une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES).
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(avec AFP)
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