Le Bloc de la majorité parlementaire fait considérer la proposition de la révision de la Constitution
Le Bloc a accompli un exploit historique ; celui d’offrir la chance au peuple de se prononcer à travers le référendum qui se tiendra sous peu, pour la première fois depuis près de 20 ans que se mène le débat sans fin autour de la révision constitutionnelle.
(Bénin Révélé Mag) – Le peuple béninois se rendra à un référendum constitutionnel, pour donner son avis sur la proposition de loi portant amendement de la Constitution du 11 décembre 1990. Avec un score de 62 voix pour, 19 contre et 1 abstention, cette proposition de loi a franchi avec succès la première étape, celle de la recevabilité.
Avec le résultat de ce vote qui a reçu l’assentiment de la majorité des trois quarts des députés qui composent l’Assemblée nationale, le Bloc de la majorité parlementaire a accompli un exploit historique ; celui d’offrir la chance au peuple de se prononcer à travers le référendum qui se tiendra sous peu, pour la première fois depuis près de 20 ans que se mène le débat sans fin autour de la révision constitutionnelle.
Avant cet exploit, toutes les tentatives de révision de la loi fondamentale n’avaient jamais atteint ce niveau. L’occasion est enfin présentée au peuple béninois. En effet, faute d’avoir atteint les quatre-cinquièmes le 05 juillet 2018, pour l’étape suivante, celle de l’approbation de l’amendement constitutionnel, le peuple sera appelé à se prononcer par voie référendaire.
Il aura ainsi l’occasion de valider par « Oui » ou de rejeter par « Non » le texte de la proposition d’amendement de la Constitution tel que pris en considération par la majorité des trois-quarts du Parlement ; même si l’on sait qu’il restera pour les députés du Bloc de la majorité parlementaire, de convaincre le chef de l’Etat à l’organisation de ce vote référendaire.
Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, a déjà transmis toutes les décisions issues de la séance plénière du 05 juillet 2018, au cours de laquelle le Parlement a examiné la proposition de loi. Les yeux sont désormais rivés sur le président Patrice Talon qui a le dernier mot par rapport à la suite de la procédure.
Au regard de cet exploit historique, il convient de saluer la pertinence des propositions d’amendements (notamment de la Cour des Comptes, d’une meilleure représentation des femmes à l’Assemblée nationale, etc.). Ces sujets ont été débattus au cours du récent atelier organisé par l’Assemblée nationale dans le sens de la recherche d’un large consensus des acteurs.
Même en n’évoquant que le seul cas de la sous-représentation des femmes, que la Constitution dans sa forme actuelle a jusqu’ici empêché de corriger, il est clair que le moment est vraiment arrivé de procéder à cet amendement. Rappelons au passage, que l’Assemblée avait déjà tenté en effet, une fois de corriger l’anomalie à travers une loi électorale mais que la Cour n’avait pas validé le texte.