Gaston Dossouhoui : « On ne peut pas s’affronter pour développer l’agriculture »
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a réalisé, le 26 janvier 2018, une visite de terrain à Porto-Novo et à Dangbo.
(Bénin Révélé Mag) – Dans l’optique de s’imprégner de la réalisation et de l’évolution des différents projet d’appui aux infrastructures agricoles pour la valorisation de la vallée de l’Ouémé (Paia-Vo), Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a réalisé le 26 janvier 2018, une visite de terrain, à Porto-Novo et à Dangbo.
Cette visite qui avait aussi entre autres but de toucher du doigt les difficultés de l’exécution du projet, notamment la résistance de certains propriétaires terriens à certains endroits pour faciliter la mise en place des ouvrages agricoles. En premier lieu, le siège du Paia-Vo à Porto-Novo où il a été accueilli par Jean Sènou Kokoyè, coordonnateur du Paia-Vo.
Au ministre Gaston Dossouhoui, le coordonnateur du Paia-Vo a exposé certaines difficultés rencontrées au quotidien. Il a parlé de l’opposition de ces propriétaires de Dangbo qui refusent de collaborer, en laissant passer sur leur terre, les aménagements agricoles et des pistes permettant de désenclaver, pourtant prévus dans le cadre de la mise en œuvre des activités de ce projet.
Le cycle de ce projet s’étend sur six années, selon Jean Sènou Kokoyè. Il est en train de boucler ses trois premières années, pour un taux d’engagement de 50 % et un taux de financement de 34 %. Il a proposé au ministre de réorienter éventuellement le projet vers d’autres communes telles que Zogbodomey, Zagnanado et Covè, si ces propriétaires de Dangbo où est concentré l’essentiel du projet, ne changent pas d’avis.
En réponse aux propriétaires terriens de Danbbo, le ministre Gaston Dossouhoui s’est exprimé en langue locale et de façon forte. « On ne peut pas s’affronter pour développer l’agriculture même si la démocratie nous confère la liberté d’agir chacun à son niveau ».
Face au conseil communal de Dangbo, le ton n’était pas différent. « Je ne suis pas venu ici pour faire du sensationnel. Le temps du tourisme agricole où on s’assied pour partager des perdiems, c’est fini. On a trop fait la politique contre la vallée de l’Ouémé. C’est terminé avec les complaisances. Je veux qu’on parle du concret. Le projet Paia-Vo est une solution adéquate pour l’agriculture ici. Nous avons 5000 hectares à aménager dans la vallée. Nous sommes à 50 % de taux d’engagement et 34 % de taux de financement pour ce projet. Et le temps ne nous attend pas. La Vallée de l’Ouémé a trop souffert de la politique politicienne ».
Il a profité pour remettre aux producteurs du matériel de traitement des semences et des outils agricoles tels que les filets anti-aviaires de protection des cultures et des bâches de séchage des produits agricoles. Il leur a montré tout l’intérêt et l’importance qu’ils ont à profiter de ce projet qui participe de leur développement.