Le gouvernement du Bénin prévoit de recruter 5 000 hommes pour aider notamment ses forces de sécurité à protéger les frontières du nord, menacées par les incursions jihadistes, a indiqué le 21 avril son porte-parole, Wilfried Houngbedji, dans un communiqué de presse.
Après une formation de base, les nouvelles recrues âgées de 18 à 30 ans seront déployées avec les forces armées principalement dans les zones où il y a des « tentatives d’incursions terroristes ». Selon les forces armées béninoises, le recrutement aura lieu jusqu’au 5 mai.
Ces jeunes constitueront « un groupement de projection » en appui aux forces armées et seront plus particulièrement déployés dans les localités où ont eu lieu « des tentatives d’incursions terroristes », a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Une vingtaine d’incursions depuis 2021
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo font face à la menace croissante de combattants du groupe État islamique (EI, Daesh en arabe) et d’Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso, et qui multiplient désormais les attaques sur leur territoire. Les forces béninoises affirment avoir enregistré une vingtaine d’incursions depuis l’autre côté de la frontière depuis 2021. Le Togo a également subi des attaques à sa frontière nord.
À l’occasion de la visite du président rwandais Paul Kagame à Cotonou à la mi-avril, le président béninois Patrice Talon avait reconnu que le Bénin était « confronté à l’insécurité qui descend du Sahel » et que « la menace » était « réelle au nord « . Il avait aussi assuré que son pays pourrait bénéficier d’un appui du Rwanda, dont l’armée « a de l’expérience et est aguerrie », à présent qu’un accord entre les deux pays a été signé.
(avec AFP)
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