Education au Bénin : l’accès et la qualité améliorés en deux ans [Bilan]
Trois ministres se sont employés à démontrer comment en deux ans tout a été mis en œuvre pour la dépolitisation de l’administration du secteur de l’éducation, la formation axée sur plus d’employabilité pour les jeunes et la formation des formateurs pour une meilleure qualité.
(Bénin Révélé Mag) – Dans le cadre de l’émission « le Bénin en chantier », les trois ministres qui gèrent le grand domaine de l’éducation au Bénin ont dressé le 20 avril 2018 le bilan des 24 mois de gouvernance dans leurs secteurs d’activité. Etaient présents : Marie-Odile Attanasso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire et Mahougnon Kakpo, ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle.
Au cours de cette émission bilan, on s’est rendu compte de la nécessité de remettre la formation du Béninois de demain au cœur des préoccupations. Les trois ministres se sont employés à démontrer comment en deux ans tout a été mis en œuvre pour la dépolitisation de l’administration du secteur de l’éducation, la formation axée sur plus d’employabilité pour les jeunes et la formation des formateurs pour une meilleure qualité. Les réalisations en termes d’infrastructures afin de faciliter l’accès à l’école pour le Béninois ont été exposées. Et tous ont été unanimes pour reconnaître que tout est fait pour éviter une année blanche. Le gouvernement ayant joué sa partition.
Dans l’ensemble, on tend vers l’apaisement total. Au primaire, l’intersyndicale (IMP) a suspendu sa motion de grève (preuve de la main tendue et du dialogue) ; preuve de la bonne foi du gouvernement donnée. Il a tenu tous ses engagements. Début de solution pour les statuts particuliers bien que cela n’ait été prévu au budget 2018. Cette situation n’est bonne pour aucune des parties. Le gouvernement a pris toutes les mesures pour qu’il n’y ait pas d’année blanche. L’essentiel sera fait pour qu’on aille au dégel total. Les discussions se poursuivent avec les étudiants pour la reprise des cours.
Sur la qualité et l’accès à l’éducation, on note que dans le primaire, l’état des lieux indiquait 9.000 salles de classe de déficit. Le PAG a prévu 6.000 salles de classe sur les 5 ans, soit 1200 par an. On est actuellement à 1500 salles de classe construites sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui fait 25% d’augmentation. Soit une chance donnée à 75.000 écoliers d’avoir accès à l’école. Il était aussi prévu la réfection de 1500 salles de classe durant le quinquennat. 650 salles de classe déjà réfectionnées. 70.000 kits scolaires ont distribués par le MEMP. L’éducation prend 30% du budget de l’Etat. Le ministère des enseignements maternel et primaire prend à lui seul 45% des 30%.
Au niveau secondaire général, de 2016 à 2018, 120 salles de classe ont été programmées avec un taux de réalisation de 96%. Dans le secondaire technique et la formation professionnelle : les travaux sont engagés pour les lycées techniques et industriels dans la plupart des communes. Les réceptions provisoires débuteront à partir de juin 2018. On relève une nette rétention des filles à l’école. Il y a notamment eu généralisation de la gratuité des frais d’inscription pour 2.000 filles dans les filières techniques et industrielles ; 25 filles ont reçu intégralement des outils de formation
Concernant l’enseignement supérieur, l’urgence a consisté à terminer les projets en cours. Ainsi, il y a eu livraison de sept amphis entièrement équipés. 10 laboratoires ont été construits, des salles de cours de 75 places, 6.000 tables et bancs répartis dans les universités. D’énormes efforts en équipements et infrastructures ont été déployés. Le système d’inscription et des examens a été informatisé. L’organisation des examens a été modernisée afin d’éviter les fraudes. Cela a permis aussi de réduire aussi le temps de l’organisation des examens. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’homme, facteur essentiel de la croissance économique, conformément au pilier 2 du PAG.
Pour les inscriptions et le choix des filières, des réformes ont eu lieu. La première année, on était à un taux d’enrôlement de 90% pour l’inscription à l’université. L’année suivante, il y a eu autant de dossiers d’inscription que de dossiers de BAC. La bourse qui était payée en fin d’année est devenue mensuelle et payée à partir du 20 du mois comme chez les fonctionnaires.
Sur les bourses notamment, la situation qui prévalait n’était pas à l’avantage de l’Etat. Les étudiants étaient formés à grands frais souvent au Canada, mais ne reviennent pas au pays à la fin de la formation. Aujourd’hui, selon les besoins de l’économie nationale, le candidat opte pour la filière où le besoin se fait sentir et est entièrement financé avec l’obligation de revenir servir au pays.
Il existe de bourses pour les filières industrielles et agricoles. Dans ce secteur, l’enveloppe destinée aux bourses est passée de 1 milliard à 3 milliards de F.Cfa. Il s’agit de domaines dans lesquels il faut orienter et maintenir les enfants car un pays se développe avec une main d’œuvre qualifiée.