Dans la Tunisie post-Ben Ali, la mue d’un paysage médiatique audiovisuel à la recherche de son équilibre politique

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Le nouveau paysage médiatique tunisien

En 2011, la chute de Ben Ali s’est accompagnée d’un changement immédiat de format et de ton dans les médias, y compris publics, laissant présager une révolution de fond et la fin de 60 ans de léthargie. L’adoption d’un cadre juridique et d’une régulation des métiers de l’information était alors une priorité. Avec un budget de 10 millions d’euros, le Programme d’appui aux médias en Tunisie (PAMT) de l’Union européenne visait à la revitalisation du secteur. Pourtant, les médias, essentiellement publics, qui ont bénéficié des formations n’ont pas su réellement mettre en application les bonnes pratiques ni opérer de transformations de fond. Entre immobilisme et dérives éthiques, la décennie 2011-2021 a aussi été celle de l’intromission de la politique dans la sphère médiatique, de la pression des lobbies et de l’argent. L’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed a mis fin à cette apparente gabegie, mais sans provoquer de nouveau souffle pour autant.