Le comité de suivi du plan d’action de la mise en œuvre du système national d’intégrité promeut la bonne gouvernance
Cela consiste au fait de rendre plus indépendante et plus efficace la justice ordinaire, de rendre effective une justice financière et fiscale, indépendante des pouvoirs exécutif et judiciaire et qui soit efficacement opérante.
(Bénin Révélé Mag) – Dans l’ambition de lutter contre l’impunité et de promouvoir la bonne gouvernance, le Comité de suivi du plan d’action de la mise en œuvre du système national d’intégrité (Sni) s’est réuni à Cotonou le 23 janvier 2018 en sa troisième session. Cette rencontre a été l’occasion d’évaluer le plan évoqué ci-dessus.
Il faut dire que le plan d’action dont il est question ici repose sur cinq recommandations prioritaires en faveur de l’intégrité au Bénin. Cela consiste au fait de rendre plus indépendante et plus efficace la justice ordinaire, de rendre effective une justice financière et fiscale, indépendante des pouvoirs exécutif et judiciaire et qui soit efficacement opérante. Il doit également favoriser la cohérence entre organes administratifs de contrôle et d’audit et judiciaires agissant sur la lutte contre la corruption.
Pour rappel, sur les 29 indicateurs qui y sont mentionnés, seuls trois ont enregistré un progrès substantiel et cinq indicateurs, un progrès partiel. Ce qui signifie que des efforts s’imposent, pour permettre au Bénin de renforcer son système national d’intégrité.
Selon Gustave Assah, représentant du Consortium Alcrer – Social Watch Benin, cette rencontre « offre l’opportunité d’amender et de valider les données de suivi de la mise en œuvre des actions prioritaires et générales du plan d’action soumis à l’attention du gouvernement à l’issue de l’évaluation du Système national d’intégrité de notre pays ». Il précise que cette « troisième rencontre intervient en prélude à la tenue demain jeudi 25 janvier du Dialogue de haut niveau sur le bilan de l’an 1 de l’adoption du plan d’action Sni », c’est dire que la présente rencontre intervient à un moment déterminant.
Pour Manuel Fernandez Quilez, chargé de programmes à la délégation de l’Union européenne auprès du Bénin, « le fait d’investir dans la lutte contre la corruption est bénéfique, car les gains sont considérables en termes de performances de l’administration, de crédibilité de l’Etat et de confiance restaurée. Cela rassurera les investisseurs et permettra d’accroître l’attractivité du Bénin ». Il insiste sur le fait que « les efforts devront se focaliser sur le renforcement de l’efficacité de l’action de l’actuelle Chambre des comptes ».
Quant à Samuel Kaninda, coordonnateur régional de Transparency International, il espère de grandes avancées en faveur du Bénin au terme de la rencontre. Pour lui, « les conclusions des travaux et les recommandations qui en découleront devraient contribuer valablement à l’accélération de la mise en œuvre du plan d’action pour le renforcement du Sni du Bénin ».