(Bénin Révélé Mag) – Un colloque international avec pour thème « Les recettes publiques en débat », a été co-organisé pendant deux jours, du 4 et 5 octobre 2018, à Cotonou, par le Centre de recherche sur l’administration et des finances (Ceraf) de l’Université d’Abomey-Calavi et la Direction générale des Impôts.
Cette rencontre de réflexion qui a mobilisé des professeurs des universités du Bénin et d’ailleurs, des scientifiques et des experts venus de l’étranger a été une occasion pour revenir sur les questions liées à la fiscalité au Bénin. Elle vise deux niveaux d’objectifs.
Selon Maxime da Cruz, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), le premier niveau d’objectif est d’ordre scientifique. Il s’agit de revisiter les notions clefs comme le secteur informel et le secteur formel. Il faut analyser le secteur informel et voir comment les opérateurs qui y exercent pourraient intégrer dans leurs activités la vision du développement, indique-t-il. A ce niveau, il sera aussi abordé la justice fiscale et l’évasion fiscale.
Le deuxième niveau qui est celui des objectifs opérationnels, permet selon Maxime da Cruz, aux experts, chercheurs et hauts fonctionnaires et cadres supérieurs de l’administration publique fiscale béninoise de partager des expériences.
Le recteur de l’Uac invite les acteurs du monde de la fiscalité à sortir du schéma traditionnel qui consiste à penser qu’il faut ramener le secteur informel dans le formel. Cet appel a été fait à l’ouverture des travaux du colloque international sur « Les recettes publiques en débat ».
Pour Nicolas Yènoussi, directeur général des Impôts, ce colloque marque le début du processus devant permettre l’évaluation des dispositifs actuels et futurs. Puis, surtout de tracer de nouveaux horizons dans la perspective d’une fiscalité qui réunit à la fois les trois attributs d’un rendement de la justice fiscale et de la simplicité.
Il rappelle que sa structure a engagé plusieurs réformes qui visent la modernisation de la fiscalité et l’amélioration de l’assiette fiscale. Des réformes qui portent sur la structure des impôts et leur mode de recouvrement, souligne-t-il. Il regrette cependant, que ces réformes soient plombées non seulement par la persistance du secteur informel, vecteur des fraudes fiscales, mais aussi par une insuffisante maîtrise des dépenses fiscales.